O.Besoin de reconnaissance

La naissance de la petite Maria avait soulevée certaines curiosités chez Galda . Bien qu’elle se fichait complètement de la couleur de peau de son mari et de ses enfants , elle ne pouvait désormais plus s’empêcher de se questionner sur l’origine de cette étrange carnation . Elle voulait en parler à quelqu’un mais qui ? Elle commenca par Vlad , son homme , mais lui n’en savait pas plus qu’elle : “Tu ne t’ai jamais posé cette question , Vladinou ? Pourquoi étais tu si différent des autres , quand tu était à l’école par exemple ?” “Oui évidemment , mais à la maison il y avait papa qui était comme moi . Cette couleur de peau que nous partagions était pour moi , comme un lien unique entre un père et son fils . J’ai appris à être fier d’être différent des autres ! Et au bout du compte cela ne t’as pas rebuté , hein chérie ?” “Certainement pas mon choux , tu est le plus génial des maris et le meilleurs des pères qui existe dans le coin !” “Dans le coin seulement ?!” Finirent-ils amusées .

  

Galda n’avait toujours pas résolue son mystère et s’en alla voir sa belle mère , notre chère Harmony Renoir . Elles pouvaient se comprendre sur ce point puisque toutes deux avaient épousée un homme à la peau grise ! “Alors , belle maman … Excusez moi , mais je vais vous poser une question un peu indiscrète .” “Allez n’hésitez pas ma bru ! A mon âge plus rien ne peut m’étonner !” “Voilà … hum … Qu’est ce qui a vous a tellement plu chez Côme , votre mari ? Car il est tout de même assez différent des autres hommes du coin !” “Ah je vois , vous voulez parler de sa peau grise ? Je ne lui jamais posé la question et cela ne m’a pas du tout rebutée , voyez vous ! Chez Côme ( tout comme en moi d’ailleurs à l’époque ) il y avait un grand potentiel à exploiter , nous nous sommes immédiatement vu comme des êtres uniques fait pour être ensemble . Entre lui et moi c’était fusionnel ! Nous étions comme 2 morceaux d’un objet brisé , cette rencontre était magique ! Et lui et moi nous aimons encore comme le premier jour ! En ce qui concerne sa carnation , je ne vois pas d’autre conseils à vous donner à part aller lui en parler directement !” (quelle bavarde !) “Je vois ; merci beaucoup Harmony !” Galda prit donc son courage à deux mains et partit parler avec Côme , en espérant ne pas gêner son beau-père avec de telles indiscrétions . 

“Bon … désolé beau papa , mais une question me brûle les lèvres ! C’est une question assez embarrassante alors pardonnez moi d’avance !” “Je vous écoute Galda .” “Voilà j’aimerai savoir pourquoi votre peau est grise ?” Côme fixa soudainement Galda et disparût à jamais puis se calma ; il n’était sûrement plus habitué à cette question . “C’est une histoire qui me fait remonter très loin dans mes souvenirs : j’appartient à un groupe ethnique assez rare qui tire son origine dans la chine . Il y a très longtemps ( des millénaires , ou des lustres voire des néons )  mon peuple fût contraint de fuir dans de sombres grottes des oppresseurs . Les conditions de vie salubres s’organisèrent , mais au fil des millénaires la peau de mon peuple pâlit sans la chaleur naturelle du soleil . Enfin les temps changèrent et notre peuple revint à la lumière . Là bas en chine nous n’étions pas respectée : au siècle passé les nôtres terminaient le plus souvent bêtes de cirque . C’est pourquoi ma famille il  y 80 ans environs est partie vivre dans la région de Riverview ou peu de personnes ne portait jugement sur notre peau .” “Je croit que vous n’aviez jamais parlé aussi longtemps  , Je vois merci beaucoup Côme je vous comprend mieux , maintenant : nous avons plus de points commun que je ne l’imaginait !” “C’est vrai que j’était habitué à ne pas en parler mais je  votre curiosité est somme toute naturelle Galda !” . Après ces divers colloques Galda avait gagné un étrange sentiment de fierté pour cette famille qu’elle avait rejoint : partit du néant ils avaient su se faire respecter et craindre par les autres . Désormais appartenir au clan Renoir ne la faisaient plus sourire mais l’emplissait de fierté .

Ce mystère résolu pour Galda , elle ne tarda pas à remarquer que Vlad n’allait pas bien en ce moment . Pourtant il avait assez récemment grimpé les échelons dans sa nouvelle carrière de pompier . Il devrait être fier d’être un héros pour les habitants de la ville . “Qu’y a-t-il mon amour ? Tu semble si triste malgré ta grande réussite dans ta carrière de pompier ! Tu  sais la ville est si heureuse de t’avoir comme pompier !” “Justement le problème c’est que ce n’est pas le cas  ma Galda !”

    

“La ville , ou plus clairement la Mairie ne m’a offert aucune reconnaissances malgré mes nombreux exploits de pompiers !” Galda soupira “Ah , j’ai compris ! C’est encore ce problème entre ta mère et toi ? Cela fait longtemps que cela pourrait être réglé , tu sais ! Il suffirait juste que vous ayez enfin une bonne discussion ensemble !” “Elle va faire comme d’habitude : cacher ses sentiments , monter sur ses grands chevaux et cela ne donnera rien comme d’habitude ! Je la connait Galda , tout mes efforts de carrière n’ont aucun intérêt pour elle ! ” “Vlad c’est ta mère avant d’être ton maire !” “Elle ne fait même plus la différence ; pire encore elle mêle le privé et l’administratif  , je lui ai parlé des récompenses que je mérite  et elle a déclaré qu’elle ne devait pas faire du favoritisme parce que je suis son fils et elle a ajoutée que j’était trop vieux pour jouer les enfants gâté !” “Hé bien il semble que sa soit ma mission sur cette terre que de remettre les pendules en l’air dans cette famille ! Je vais aller en discuter avec ta mère ! Il est temps que cela s’arrête une bonne fois pour toute !”

Le lendemain matin , quand Vlad se réveilla un petit mot se trouvait sur sa table de nuit , griffonné par sa mère : “Vlad va au grenier , les récompenses que tu mérites y sont , comprend ma position et sache que malgré les différents qui nous opposés je suis ta mère et je t’aime comme tu le mérite . Tes actes héroïque me rendent très fière de toi.” . Vlad avait la berlue ; et se demanda longtemps si il ne rêvait pas , ses mots écrit par sa mère étaient si irréels à ses yeux . Il imagina la discussion de la veille entre sa mère et sa femme : Galda menaçant sa mère violemment ou lui faisant quelques chantages odieux . Puis il se ravisa en se rappelant combien la femme qu’il avait épousé était pleine de ressources . Dans la maison endormie nimbée de la lumière de l’Aurore  il monta les marches , ouvrit la porte qui le séparait du grenier . Et la Vlad se rappela qu’il n’y avait pas de grenier dans la maison . 

  

Elles étaient là dans la poussière ; symbole de la reconnaissance de la ville pour ses actes héroïques mais surtout symbole de la paix enfin retrouvée entre une vieille ronchonne et son fils névrosé . Il pleura seul dans la poussière , la porte entr’ouverte sur une aube nouvelle . Lorsque que soudain un bruit se fit entendre quelques mètres derrière lui .

                                                            A SUIVRE …

Comments

[debonath]

Je viens de lire la suite
Mais que nous réserves-tu ?
Pourquoi t’acharnes-tu sur le pauvre Vlad ? "lol"

Vite la suite !!
Je posterais plus tard mon com sur le forum
Au fait j’ai enfin terminé de recommander tous ton travail.
Et bien ça chiffre tu arrives à 679 Recommandations. Tu les mérites bien.

[Creinblan]

Merci à toi de nous poster une suite malgré ton emploi du temps chargé !

L'énigme de la peau grise est résolue ... lol

Que ne ferait pas Galda pour que " l'harmonie " règne entre la mère et le fils !
La fin de ton chapitre inquiète...j'ai peur pour Vlad !

Bonne continuation pour quand tu peux...
Bisous
Creinblan